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12.7 sur vabNouvel accessoire pour la tourelle de notre VAB

Le Normandie Perche Military Club est une association régie par la loi de 1901 et adhérente à la Féderation Francaise des Véhicules d'Epoque. Nous oeuvrons pour la conservation du patrimoine mécanique militaire de toute époque et de tous pays.

le NPMC c'est :

  • - Plus de 20 véhicules en état,
  • - Des équipages en tenue,
  • - Des adhérents issus de tous les milieux, ni militaires, ni nostalgiques de la guerre,
  • - De vrais collectionneurs respectueux des soldats qui nous ammenés ces véhicules  

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26 décembre 2006 2 26 /12 /décembre /2006 16:05

Cet été, William a passé quelques semaines en Thailande. Il nous raconte une partie de son voyage et en particulier la visite du site qui à inspiré le filem "le pont de la rivière Kwai".

Merci William pour ce récit :

De la Thaïlande et de la période de la seconde guerre mondiale, peu de choses, si ce n'est une vedette mondiale "The River Khwae Bridge", le pont de la rivière Kwai.A deux heures de route de Bankok, ce fameux pont est situé sur la voie ferrée stratégique Bankok/Rangoon.
Ce pan de la guerre, qui opposa les occidentaus aux japonais fut mis en scéne dans les années 60 par le film de David Lean.Devenu légendaire (surtout la musique), bien sûr la vérité historique y a été un peu travestie dans le scénario.
En fait, le premier pont était en bois , mais s'étant écroulé 3 fois, emporté par les crues de la rivière, en toute logique, les autorités japonaises décident d'en édifier un plus solide avec des piles en béton et un tablier en acier.Ce pont en acier fut apporté de Java et remonté par des prisonniers de guerre alliés.
En 1945, les américains, à force de bombardements répétés et au moyen des premiers engins guidés (les bombes OZON) réussissent à couper le pont en son milieu. Reconstruites aprés la guerre, les 2 travées détruites, sont celles de forme trapézoïdale, les autres travées, en demi cercle ainsi que les piliers en béton sont d'origine.
Ce pont, devenu mythique, n'a rien de tellement spectaculaire. On s'y promène à pieds ou l'on prend le petit train qui vous fait parcopurir quelques kilomètres sur cette ligne connue du monde entier. De nombreuses infrastrustures touristiques, plus ou moins adéquates, ont été installées aux abords immédiats et gâche malheureusement le paysage. Résultat, le souffle de l'épopée ne passe plus.
The River Khwae Bridge faisait partie des travaux de construction d'une voie ferrée de 415 kilomètres surnomée "le chemin de fer de la mort". Au total 60 000 prisonniers de guerre (essentiellement australiens, hollandais et anglais) ainsi que 250 000 travailleurs forcés asiatiques furent répartis en différents chantiers à travers la jungle.

le pont

on distingue très nettement la partie d'origine et les deux travées reconstruites

gros plan sur l'ossature du pont, en second plan le musée

on remarque de chaque coté de petites plate-forme qui servent de refuge aux visiteurs lors du passage du train

bombe de type OZON utilisée pour les bombardements du pont

petit train touristique

passage du train touristique, vitesse maximum 10 Km/h

La ligne de chemin de fer fut construite en 17 mois au lieu des 3 ans initialement prévus. Un record, quand on sait que les brutalités par les gardiens étaient courantes, les rations alimentaires insuffisantes et une chaleur caniculaire. Les soins médicaux étaient pratiquement inéxistants. Le travail dans la montagne s'effectuait au pic et à la barre à mine, les cailloux étaient transportés à dos d'homme, dans de simple panier.Il ne faut pas non plus oublier les ravages dus au paludisme.
On estime que 16 000 prisonniers de guerre alliés et 71 000 travailleurs forcés ont péri, tués à la tâche au cours de la construction de la ligne.
Un musée (créé par un australien rescapé des camps de travail japonais) est installé dans une paillotte semblable à celle qui abritait les travailleurs dans les camps répartis tout au long de la voie ferrée. Du matériel datant de cette époque y est également présenté ainsi que des photos nous permettant de se faire une idée juste de la manière dont se déroulèrent les choses.

reconstruction d'une paillote qui servait d'habitation aux prisonniers

le wagon prison

les prisonniers au travail (reconstitution)

locomotive japonaise utilisée pendant la construction du pont

on remarque que les incriptions sont en Thai et en Anglais comme partout dans ce pays

camion utilisé pour le transport des cailloux. le train avant est posé sur un chariot pour permettre la circulation sur les voies

locomotive d'époque restaurée

A quelques kilomètres avant d'arriver au pont, la ville de Kanchanaburi (55 000 habitants) où se trouve le cimetière militaire parfaitement entretenu, contenant les restes de 6982 prisonniers alliés qui ont péri au cours de la construction de ce "chemin de fer de la mort".

la porte du cimetière

l'interieur du cimetière

Sur le chemin du retour, au bord de l'autoroute de Bankok à Pattaya, une autre surprise : plusieurs DC3 de l'armée américaine (dans leur jus) datant de la guerre du Viet Nam, vraisemblablement des appareils qui servaient à pulvériser des défoliants. Malheureusement il ne nous fut pas possible de visiter l'intérieur pour pouvoir contrôler cette hypothèse.

DC3

DC3

DC3

En écrivant ces lignes, des moments émouvants et inoubliables me reviennent en mémoire.
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